ma découverte du reiki

Ma rencontre avec le reiki s’est faite le plus naturellement du monde, comme s’il s’agissait du cheminement régulier d’un cours d’eau limpide. Et cette rencontre s’est déroulée avec ce petit coté romanesque qui caractérise les événements marqués du sceau de la synchronicité, comme si ces synchronicités n’attendaient qu’une seule chose : être racontées, portées à la connaissance d’autrui. Puisse donc ce récit me permettre de soulever le voile d’une réalité plus riche et profonde que celle dans laquelle nous baignons bien trop souvent au quotidien.

Je travaillais depuis huit ans dans un organisme financier. Poisson, je vivotais dans une eau stagnante, la " flache " dont parle Le Bateau Ivre, eau désespérément paisible où l’on ennuie à souhait. En entrant dans cet organisme, je m’étais fixé un objectif : devenir un jour chef de service. A force de persévérance et d’application, j’avais monté les échelons hiérarchiques de l’encadrement et m’approchais enfin du but.

Quelques semaines après avoir fait acte de candidature, j’étais convoqué dans un cabinet de recrutement renommé. Je me retrouvais, en cet après midi de mars 2000, dans le bureau de la directrice, après avoir passé une batterie de tests le matin.

- " Parlez moi de ce que vous avez fait depuis la classe de 6eme ." me demanda-t-elle.

Le champ était volontairement très large pour permettre à une personnalité de se dévoiler. J’avais envie de plaisanter un peu et de demander : " Les week-ends aussi ? ". Mais je préférais ne pas paraître léger en ce début d’entretien. J’évitais aussi d’être lourd et de me lancer dans une tirade à laquelle je ne croyais pas, du genre : " Tout jeune, déjà, je rêvais de devenir fonctionnaire ! ". Je décrivais donc un parcours de vie très cohérent et droit: baccalauréat scientifique, études philosophiques et juridiques, Science pô, service militaire comme officier de réserve, mes postes successifs. Impossible de ne pas sélectionner un candidat avec un tel parcours !

Et puis, en contrepoint, je laissais entrevoir le goût d’une toute autre vie : ma passion pour l’Orient, l’enseignement du Yoga, ma pratique du magnétisme pour lequel un grand-oncle radiesthésiste m’avait décelé un don, ma formation de sophrologue.Et puis, d’un seul coup, l’entretien bifurqua. Sans que je m’y attende, la directrice me demanda droit dans les yeux:

-" connaissez vous le Reiki ? ".

Ma surprise était totale. Mais ce qui se passait en moi était plus étonnant encore : en entendant le mot " reiki ", c’est comme si un coup de tonnerre venait de retentir dans la pièce. A ma droite, à deux mètres, je ressentais la présence énergétique d’une psychothérapeute, Anne-dominique, que j’avais bien connue, et qui était morte deux ans auparavant. Alors qu’elle était déjà gravement malade, je lui avais révélée, sans le savoir, sa dimension spirituelle. Trois ans plus tôt, alors que je visitais l’ashram fondé par Ma Anandamayi, près d’ Haridwar, un collier m’avait littéralement sauté aux yeux. J’avais aussitôt su qu’il était pour Anne-Dominique, qu’il lui était destiné. J’appris plus tard que ce type de collier s’appelle un Roudraksh ; et celui que j’achetai est uniquement porté par les swamis et les nonnes du Védanta, religieux de haut rang. De retour à Paris, j’avais offert ce Roudraksh à Anne-Dominique, en lui racontant l’ histoire de ce collier. Elle en avait été très vivement touchée. Cela m’ avais surpris, ignorant alors l’importance du message dont j’étais porteur.

En cet après-midi de mars 2000, dans ce cabinet de recrutement, je savais qu’Anne-Dominique me " renvoyait l’ascenseur ", qu’elle me révélait quelque chose d’essentiel pour moi. Sur le plan de l’existence où elle se trouvait maintenant, dans le silence du monde invisible, elle pointait le doigt sur le reiki et m’enseignait : " ça , c’est essentiel pour toi, Christian !". Je savais en cet instant précis que je recevais un signe. La directrice du cabinet de recrutement, Jacqueline, elle-même psychologue, était la messagère d’Anne-Dominique. Jaqueline avait d'ailleurs ce quelque chose de particulier qui caractérise les messagers, ce signe distinctif qui les fait reconnaître immanquablement, souvent avec humour, et les unit étroitement au message qu’ils portent et à celui qui les envoie.

- " Vous connaissez le Reiki ? ". Par cette question, une porte s’entrouvrait pour moi sur le mystère et j’en avais pleinement conscience. Dans cet entrebâillement, je distinguais une vive clarté qui contrastait tellement avec ce qui restait de gris dans ma vie.Jacqueline m’expliqua en quelques mots les bases du Reiki. C'est l’ énergie universelle qui soutient la vie. Le Reiki aide ainsi à se soigner et à soigner autrui par imposition des mains. C’était tout ce que j’avais besoin d’entendre, cela me suffisait. Je lui demandais la référence d’un ouvrage sur le reiki qu’elle me donna.

En sortant du cabinet de recrutement, j’appelais Nicolle, la sœur aînée d’Anne-Dominique, elle aussi psychologue. Je lui expliquais ce qui venait de se passer. D’une voix grave que j’entends encore, Nicolle me dit :- " Je ne t’en avais jamais parlé, Christian, mais ma sœur Anne–Dominique était initiée au Reiki. "

Dans le cabinet de recrutement, Anne–Dominique m’avait transmis ce qu’elle connaissait. Elle me donnait accès au reiki, mais aussi au langage des signes. Je comprenais qu’ à travers certaines coïncidences troublantes une présence peut me tenir le seul langage qu’elle puisse exprimer. Les messages synchronistiques - pour qui veut les entendre - sont les moyens d’être en relation avec le monde invisible.

J’achetais immédiatement à la Fnac le livre que Jacqueline m’avait conseillé. Le soir même j’appelais un maître Reiki pour me faire initier la semaine suivante au premier niveau.

Je fus finalement retenu pour le poste de chef de service. Un an plus tard, je décidais de ne plus m’intéresser qu’aux choses importantes. Les notes de service commencèrent vite à s’accumuler dans ma corbeille de travail, sans être lues. Et puis, survinrent les attentats du 11 septembre 2001. Je rejetais la terreur islamiste autant que le capitalisme borné du président Bush. Je refusais surtout de leur laisser le pouvoir. Je voulais vivre et faire vivre d’autres valeurs que celles-là. Je quittais donc cet organisme, son eau morne et croupissante, et me retrouvais dans le courant vif d’un torrent de montagne. C’était il y a dix ans maintenant.

Christian Ledain, maître initiateur de Reiki


10, rue de Tourville 78100 Saint germain en laye